Il y a une vraie demande, en particulier à Biarritz, de moralisation de la vie publique
Posté le 16 septembre 2019Article paru dans mediabask le 13 septembre 2019
Le premier Biarrot à s’être déclaré candidat aux municipales de 2020 vient de déposer les statuts de son association, “Biarritz on t’aime !”. L’ancien énarque et membre fondateur de l’association Ramdam 64-40 fait irruption dans la vie politique biarrote en articulant son programme autour de l’éthique, la gouvernance, les projets et les choix de gestion.
Jacques-André Schneck s’y est pris tôt. Cet ancien ingénieur des travaux publics, administrateur civil et membre de divers cabinets ministériels a annoncé dès le mois d’avril 2018 sa candidature aux élections municipales de 2020, dans la commune de Biarritz où il réside depuis sept ans. Membre fondateur de l’association Ramdam 64-40, il fait de l’éthique et la moralisation de la vie publique l’un des quatre axes de sa campagne.
« Je pensais qu’il était utile pour moi d’annoncer la couleur assez tôt, puisque je partais d’une notoriété qui n’est pas considérable », explique-t-il. Depuis la présentation officielle de sa candidature, et jusqu’au dépôt, ce mois-ci, des statuts de son association « Biarritz on t’aime !« , le candidat s’est attelé à la tâche de rassembler une équipe autour de lui. « J’ai beaucoup interagi dans les réseaux sociaux, sur mon blog, et je me suis efforcé d’interagir avec la population. Je pense que les gens commencent à me repérer ». À ce jour, son projet a convaincu une dizaine de personnes. « Je vois tous les jours une ou deux personnes qui semblent intéressées. Je suis dans le timing que je m’étais fixé, ni trop tôt, ni trop tard » dit-il avec satisfaction.
Jacques-André Schneck a une « offre » à faire aux Biarrots. Un programme élaboré autour de quatre grands axes : l’éthique, la gouvernance, les projets et les choix de gestion. « Sur l’éthique d’élu, je pense qu’il y a une vraie demande, en particulier à Biarritz, de moralisation de la vie publique ». S’il est élu maire, il s’engage à ne percevoir aucune indemnité au cours de ce qui serait son seul et unique mandat. « Il faut montrer qu’on est capable de réduire ce que j’appelle la relation incestueuse entre l’argent et la politique« , défend le candidat biarrot. C’en serait fini aussi du cumul des mandats rémunérés. « Un seul pour chacun », même si « la règle de non rémunération » qu’il s’impose s’étudiera « au cas par cas ».
À Biarritz, Jacques-André Schneck ressent le « très grand besoin » d’une gouvernance « réellement plus collective, plus transparente et plus ouverte sur la population et l’avis des Biarrots ». Aussi envisage-t-il des consultations municipales sur les « grands » sujets tels que l’avenir de l’hôtel du Palais (dont il compte demander un « audit général du montage financier ») et celui du quartier Aguilera. « Je montrerai une capacité à mettre fin à l’exercice personnel du pouvoir, où toutes les décisions un tant soit peu importantes se prennent dans le cabinet du maire », promet-il.
Assainissement et mobilités
Le candidat au poste de premier édile s’engage sur deux projets « phares ». En premier lieu, « engager le passage de l’assainissement de Biarritz en séparatif », autrement dit poser deux tuyaux au lieu d’un seul, un pour les eaux usées, un pour les eaux pluviales. « Aujourd’hui c’est un système unitaire qui a pour conséquence que l’on envoie les eaux des toilettes dans l’océan quand il y a des orages et qu’il y a trop de volume ». Un projet au long cours dont il chiffre le « coût au kilomètre entre 0,5 et 1,5 million d’euros. Donc avec des tranches annuelles de 2 à 3 millions d’euros, on peut espérer faire au moins deux km par an ».
Au lendemain de son éventuelle élection, Jacques-André Schneck compte lancer « un plan général de mobilités, de transports, de circulation et de stationnement sur tout le territoire de Biarritz » en favorisant les mobilités douces. Le candidat rêve ainsi d’un hypercentre « semi piétonnier », « débarrassé de tous les engins à pétrole non biarrots » mais verrait bien davantage de parkings en « semi-périphérie ».
Les quartiers écologiques à Hambourg en Allemagne l’ont séduit, et il veut « la même chose » pour le nouveau quartier autour d’Aguilera : des bâtiments autosuffisants en matière d’énergie et des voitures en souterrain plutôt qu’en surface. « On le fera de manière concertée. Je demanderai l’avis des Biarrots » assure le candidat. Quant à la Négresse, il projette une grande restructuration incluant le « remplacement de l’infâme viaduc par un passage en souterrain », pour avoir « un quartier de la gare qui soit digne de ce nom ». Jacques-André Schneck sait qu’il voit bien au-delà d’un seul mandat : « Tout ne se fera pas en six ans, mais il faut lancer les choses », estime-t-il.
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